Poussière d’anguille en cloque dans les vannes d’arrosage à tiroir

Le choix s’est porté sur trois concepts juridiques oudropiens ayant déjà donné lieu à une recherche (tiroir, arrosage et poussière voir concepts oudropiens) et des mots non oudropiens pour laisser un potentiel de création. Les trois mots non oudropiens (vanne, anguille et cloque) n’ont pas été analysés en droit avant de commencer l’exercice. On peut faire l’hypothèse apparemment saugrenue qu’un mot a toujours six sens comme en hébreux (une racine de trois consonnes à 6 permutations BCD BDC DCB DBC CBD CDB) dont peut-être un sens métaphysique ou religieux (retourner à la poussière), un sens moral (le radin), un sens poétique (l’homme qui vanne), un sens de description ou de non sens (il piège les anguilles), un sens de plainte (l’homme aux cloques) et un sens métaphorique et donc quasi juridique (le droit n’est peut-être rien d’autre qu’une symbolisation des relations humaines), ici une strophe décrit une situation de corruption particulièrement et difficilement pourchassée par le droit. On peut peut-être parler d’un travail à mi-chemin de l’Oulipo et de l’Oudropo,,, un travail Oulawpien (introduit l’anglais Law, pas loin de outlaw, hors-la-loi). Cela pourrait être employé pour trouver des nouveaux concepts oudropiens, il faudrait chercher dans une des 6 strophes les termes métaphoriques.

 

Le radin s’est défilé comme une anguille

Il a fait à fond les fonds de tiroir

Il a profité du collectif d’arrosage

Il n’aurait pas aimé qu’elle soit en cloque

Il ne s’est pas soucié du local à poussière

Il a juste sans prévenir coupé les vannes

Avec des brins de joncs il vanne

Il regarde tourbillonner les anguilles

Le rayon de soleil fait luire la poussière

Il raconte des histoires à tiroir

Avant de s’arrêter elle fait encore clic cloc

Il profite de l’averse tiède d’arrosage

L’entreprise a décidé l’arrosage

D’argent elle a ouvert les vannes

Ses ennemis ne sont plus que’loques

Il y a certainement sous roche une anguille

Elle a enterré le rapport au fond d’un tiroir

Sous le tapis, elle a caché la poussière

La bouche entravée, il mord la poussière

Il se délite au soleil en manque d’arrosage

Bourrés, il n’y a plus rien dans ses tiroirs

Il craint avec l’orage la grande ouverture des vannes

Dans le flot du torrent il piège les anguilles

Loin des eaux usées et des cloaques

Il n’a pu sur le mur qu’accélérer la clock

Poussière il retourne en poussière

Entre ses doigts il laisse filer l’anguille

La plante grasse a trop reçu d’arrosage

Il a subi le feu nourri de ses vannes

Elle a mis ses souvenirs en tiroir

Le pauvre n’a connu que des vices à tiroir

Il a un corps couverts de grosses cloques

Il n’ira plus jamais en week-end à Vannes

Il ne ramassera plus les poux dans la poussière

Il devra jeter le tuyau jaune d’arrosage

Il rêve sur la grille de frire des anguilles.

Cette sixtine ne crée apparemment pas de droit, mais peut-être qu’il se cache de nouveaux concepts juridiques dans la strophe juridico-métaphorique, celle qui concerne la corruption ? Notamment les mots vanne, roche, anguille, tapis? Le fond, l’entreprise, l’argent, l’ennemi, rapport sont déjà des concepts juridiques.

Voir un autre exemple de sixtine aboutissant au concept de tremblement de terre